Bienvenue dans notre nouvelle série d'articles dédiés aux années Sixties et Seventies !
Que vous soyez déjà fan ou que vous soyez trop jeune pour avoir bougé votre corps et hurlé les refrains de l'époque, vous apprendrez à mieux connaitre qui étaient les artistes de ces deux décennies, comment ils se conformaient ou non aux règles de la société en pleine évolution et pourquoi ils ont tant inspiré les générations suivantes....
Pierrotsixties, collectionneur averti de cette période et également membre de notre communauté musicale, vous fait découvrir aujourd'hui : les Swinging Golden Sixties !
Ouvrons le bal avec Les Beatles, dans un enregistrement capté précisément au Hollywood Bowl en 1964. Les cris permanents du public en délire nous remettent littéralement dans l'ambiance d'une époque absolument incroyable musicalement parlant. Les chansons sont certes très bien jouées par les Beatles et on entend super bien les 4 musiciens sur scène malgré des conditions parfois difficiles au point de vue technique de l’époque. Si la foule hurle ça reste un Live des Beatles, ça veut donc dire que c’était très bon !
De l’année 1964 nous avançons de 3 ans en 1967 en compagnie de Johnny Hallyday à L’Olympia de Paris. Ce Spectacle que l’artiste fit lors de sa 7ème année de carrière débuta le 15 mars de cette année-là. Initialement prévu jusqu’au 4 avril, le succès fut tel que le show se prolongea jusqu’au 16 avril suivant et même Sylvie Vartan en donna le coup d’envoi à un certain moment du show, tandis que Johnny Hallyday assura la seconde partie. Voici l’inoubliable et irremplaçable Johnny lors de son Olympia Millésimé 67 avec le gros standard de la pop du moment Hey Joe!
Dans la lignée d'Elvis Presley, Cliff Richard s'est imposé comme une institution dans son pays. Accompagné par les Shadows, le chanteur a donné ses lettres de noblesse au rock anglais. 1947, l'indépendance de l'Inde sonna le glas pour la famille de Cliff Richard. Ruinée, elle rentra à Londres, où le jeune Harry Rodger Webb découvrit, ébahi, la musique d'Elvis Presley et de Bill Haley. Passionné, le jeune homme délaissa ses études pour chanter avec les Quintones, et par la suite le Dick Teague Skiffle group. Finalement, Harry Rodger Webb lança sa propre formation, les Drifters, avec le guitariste, Ian Samwell. En 1958, le jeune Homme qui se fait désormais appeler Cliff Richard, en hommage bien sûr à Little Richard, enregistre le succès qui le fera connaître de tous les teenagers de l’époque Move it:
Parlons à présent un peu du rock’n’roll anglais, non pas des Rolling Stones ou de ces valeureux sujets britanniques qui participèrent à la British Invasion. Non pas de ça, mais de ceux plutôt qui les précédèrent, de ce qu’il y avait avant. Avant ? Oui avant, à la charnière des années 50 et 60. Vous ne pensiez pas tout de même pas que les Les Beatles, les Kinks ou même les Who étaient sortis de nulle part j’espère ! En Angleterre le rock’n’roll ce fut d’abord Tommy Steele et Lonnie Donegan, les pionniers dès 1956, puis très vite Billy Fury, Cliff Richard, Vince Taylor, le chouchou des Français, et ce Johnny Kidd. Johnny Kidd and The Pirates étaient un équipage qui malgré les avanies et les changements de personnels a enregistré de bien belles pages dans l’histoire du rock’n’roll britannique et eut finalement une longue influence qui survécut au trépas du chanteur dans un accident de la route. Un fléau qui avait aussi emporté Eddie Cochran. Pour Johnny Kidd la mort vint le chercher le vendredi 7 octobre 1966, à 31 ans, dans le Lancashire, la collision de deux voitures qui fut fatale au chanteur. Voici donc Johnny Kidd et ses Pirates en 1966 avec le standard de la soul Shop Around!
Retour sur la mythique scène du 28 Boulevard des Capucines à Paris, plus connue de tout l’ensemble du monde artistique sous le nom de l’Olympia. Je vous emmène au sein même de cette belle année 1967 avec cette fois-ci l’illustre Jimi Hendrix qui y faisait à ce moment-là son deuxième passage. Ce second passage pour le musicien et son groupe à Paris marqua un retour carrément triomphant car il faut signaler qu’à peine un an plus tôt ces derniers faisaient la première partie américaine de Johnny Hallyday, et maintenant ils avaient devant eux un public de 14.000 fans ! Jimi lui-même en profitera d'ailleurs pour remercier chaleureusement ce public qui avait bien voulu lui donner sa chance au lieu de les jeter de la scène. Pour le plaisir des yeux, Johnny sur la scène de l’Olympia en 1967:
Dans un autre registre musical également passionnant, la musique soul avec son excellence Wilson Pickett. En l’an de grâce 1966 son fabuleux troisième album The Exciting Wilson Pickett fut vraiment un superbe mélange musical de R&B et bien entendu de music soul. L'album en question s'est classé troisième à sa sortie à l’époque de sa publication dans les bacs de disques vinyles et fut classé 21ème dans le palmarès des albums parmi les plus populaires. Cet extrait des sessions de ce superbe opus enregistré par Pickett en 1966, le voici pour vous toutes et tous, le superbe You’re so Fine!
On poursuit l’aventure rétro avec un groupe génial mais totalement déjanté Funkadelic. Formé à la toute fin des Sixties ce combo prolongea la soul psychédélique entamée par Parliament dans les années 1960. Cette deuxième entité créée par George Clinton évolua par la suite vers le funk et le p-funk dans la décennie suivante et sortit quelques pépites en vinyl, rappelons nous de Free Your Mind...And Your Ass Will Follow (1970), Maggot Brain (1971) ou plus tard One Nation Under a Groove (en 1978). Ça date de 1970, voici donc les Funkadelic avec I Got A Thing!
Plus que tout autre combo au sein même de cette glorieuse épopée musicale colorée des sixties, Smoke symbolisa le Londres psyché-pop de 1967. Qui n’a pas révé de posséder parmi les collectionneurs de disques les plus acharnés (moi y compris bien sûr) leur tout premier LP et d’ailleurs très rare galette noire s’il en fut, It’s Smoke Time, parut originellement en 1967 ! Quoiqu’il en fut à l'époque, ce combo vendit plus de disques en Europe qu'en Angleterre et leur son était comme une réminiscence à la fois des Who, et des Small Faces, pour l'attaque frontale et brutale des guitares et bien sûr des Beatles pour les harmonies vocales soigneusement étudiées. Extrait des superbes sessions d’enregistrement de leur unique et très rare album datant de 1967 voici maintenant les géniaux Smoke et le titre hyper entrainant Universal Vagrant !
L'histoire de Count Five est étroitement liée à l'invasion britannique qui déferle sur les côtes américaines au début des sixties. La vague musicale venue de l'autre côté de l'Atlantique draine avec elle un irlandais un peu rebelle, John Byrne (disparu en décembre 2008), qui, un jour de 65, décida d'emprunter aux britanniques les grandes lignes de leur musique et de les combiner avec ce que San Jose avait alors à offrir de meilleur, un son et une énergie littéralement brute. Avec un titre directement emprunté dans le tout premier répertoire des tous débutants Who à l’époque de Pete Towshend voici donc les Count Five avec Out in the Street en 1966 !
On continue notre fantastique voyage sonore dans les Golden Sixties avec le groupe Dave Clark Five qui fut fondé en banlieue de Tottenham (Londres) – et a été très populaire dans les années soixante, en particulier aux États-Unis. En 1964 année de l’apothéose musicale du groupe le célèbre combo participa notamment à l’émission de télévision Top of the Pops et ils ont été de gros concurrents pour les Beatles à l’époque, peut-être même les plus sérieux. Voici donc le Dave Clark Five en 1965 avec le très punchy Rock and Roll Reelin and Rockin !
Les Lionceaux furent chez nous en France les dignes représentants de ces artistes qualifiés à l’époque d’ «Anti Yéyé» et cela par opposition aux Sheila, Sylvie Vartan et autres Claude François. Si dans les années 60 des artistes comme Polnareff, Ronnie Bird, voire Antoine jouèrent à fond la provocation et Les Lionceaux quant à eux revendiquèrent pour le coup une filiation directe avec le rock. Si on se souvient des fesses de Polnareff ou des élucubrations d’Antoine, n’oublions pas qu’Alain Hattat se fit réformer après trois petites semaines seulement sous les drapeaux. A l’heure où le départ sous les drapeaux de Johnny Hallyday était célébré par la France toute entière (et littéralement bien mis en scène par sa maison de disque), l’acte de résistance du guitariste du groupe Alain Hattat fut téméraire en ces temps de guerre d’Algérie. Directement inspiré bien sûr du répertoire des Beatles à ce moment-là voici donc les lionceaux avec Quatre garçons dans le vent !
Nous espérons que ce premier d'une passionnante série d'articles sur les années Sixties vous aura fait swinger derrière votre écran. A très bientôt et encore un grand merci à Pierrotsixties.