Notre classement : meilleurs vinyles 2018

Le deuxième album du compositeur électronique français nous embarque dans un tourbillon d'émotions grâce à ses textes voluptueux et définitivement poétiques.

Un album qui fait la part belle aux ambiances calmes et posées pour une véritable et sincère invitation au voyage et à la déconnection du rythme effréné de la vie quotidienne.

Une orfèvrerie pop et décalée pour l'un des meilleurs vinyles français de ces dernières années.

Le deuxième album des punks anglais de Idles s'impose comme un brûlot rageur et envoutant.

Sans concession, Joy as an Act of Resistance confirme tout le bien que l'on pensait des fous furieux britanniques depuis leur précédent opus Brutalism et s'inscrit directement comme un chef d'oeuvre indiscutable.

Intense et explosif, cet album nous dévoile la totale maitrise du groupe sur ses créations, brutalement honnêtes. Un must-have donc et sans doute le meilleur vinyle rock de l'année.

Après la sortie de Toute Latitude le 9 mars 2018, album faisant la part belle aux côtés rock du chanteur français, Dominique A sort son deuxième album de l'année en octobre.

De cet album, on retiendra l'apaisement du chanteur pour un opus acoustique enregistré en solo sur une console huit pistes.

Un album poétique qui n'est pas sans rappeler Eleor, et qui nous embarque dans l'univers introspectif du poète français, de l'enfance à l'oubli, du passé à l'avenir.

Dans la catégorie Musiques du Monde, rien n'a semblé plus impressionnant que 137 avenue Kaniama du rappeur belge d'origine congolaise Baloji.

Cet album, au titre faisant référence à la mère de l'auteur à Lubumbashi en République Démocratique du Congo, s'inscrit dans une réelle démarche autobiographique, incarnant les doutes et les espoirs d'une nouvelle culture afro-européenne.

La BO d'une vie et l'un des meilleurs vinyles Hip-Hop, World Music de l'année.

Enregistré à l'apogée de deux semaines de concert au Birdland à New-York en 1963 dans les studios Van Gelder, cet album studio perdu du mythique quartet de John Coltrane constitue un trésor inespéré et une grande vague d'émotion pour toute la planète jazz.

On retrouve ici un Coltrane n'ayant pas encore mis les pieds dans l'avant-garde et à l'orée de briser tous les codes structurels.

Un opus ressurgi du passé passionnant et touchant et pour nous le meilleur vinyle de jazz de l'année 2018.

Depuis sa première sortie en 2011, Nils Frahm ne cesse d'étonner en tissant un univers introspectif mélangeant savamment electronica, ambient et musique classique.

Enregistré dans un bâtiment réaménagé en laboratoire musical du Berlin-Est des années 50, All Melody s'érige autour d'un véritable travail d'expérimentations et d’orfèvrerie sonore faisant la part belle aux downtempo et à l'introspection.

Création riche et complexe s'arc-boutant autour d'instruments classiques, de synthés et des somptueuses voix de la chorale London Shards, ce nouvel album visionnaire s'impose directement comme une pierre angulaire de l'oeuvre du compositeur allemand.

Fondé il y a dix ans par Andrew Van Wyngarden et Ben Goldwasser, MGMT n'a eu de cesse de réinventer la musique des années 2000 en participant largement à la réintroduction des synthés et de la reverb pour se réapproprier les codes des sonorités eighties. Véritable usine à tube, le duo a su marquer sa génération en se faisant l’instigateur d'une musique fédératrice sans code ni frontière.
Ce nouvel opus ne déroge pas à la règle et nous dévoile une œuvre jouissive emprunte de nostalgie, osant et assumant même des références aux grands pontes de la musique des années 80.
Un album doux et cohérent, faisant la part belle aux collaborations ( on citera Patrick Winberly, Ariel Pink, Connan Mockasin) et s'inscrivant dans la continuité des créations antérieures du duo américains, toujours en marge des canons de l'industrie musicale contemporaine.

Premier album posthume de Bashung, près de dix ans après la mort du chanteur, En Amont s'inscrit dans la directe lignée de son dernier opus, Bleu Pétrole. Maquettés lors des sessions de préproduction de l'album sorti en 2008, les onze morceaux présents ici furent finalement laissés de côté lors de l'enregistrement final. On retrouve sur cet album des textes de Arman Méliès, Daniel Darc, Raphaël, Jorseph d'Anvers, Dominique A, Mickaël Furnon, Doriand et Xavier Plumas, tous magnifiés par l'interprétation puissante d'un Bashung à l'aura quasi mystique. La sobriété et la délicatesse sont de mise pour faire éclore chez l'auditeur une charge émotionnelle d'une rare intensité.
Authentique, solennel et mélancolique, En Amont construit un album noir teinté d'émotions, aux notes blues et folk, aux textes sombres et à l'impact immédiat.
Un grand album, et un très bel hommage à un artiste interprète qui ne cessera jamais de manquer à la scène française.

La scène rock accueillait avec peu d'enthousiasme cette énième sortie posthume du guitar hero légendaire, près de cinquante ans après sa disparition. Que pouvait-on sérieusement attendre de ne nouvel opus que nous ne connaissions déjà ?
Dans la veine du très bon People, Hell and Angels, sorti en 2013, qui apportait son lot de versions inédites et d'enregistrements perdus, ce Both Sides of The Sky construit un témoignage poignant de la virtuosité d'un artiste qui aura à jamais révolutionné l'histoire du rock.
On notera la version dantesque du cultissime Hear My Train a Comin, démontrant de la plus belles des manières le lien présent entre Hendrix et sa guitare. On s'émerveillera également en écoutant les deux collaborations avec Stephan Stills, $20 Fine et Woodstock, qui magnifient le talent et la complicité des deux artistes. Johnny Winter et Lonnie Youngblood sont également présents sur ce nouvel opus pour deux versions inédites de Things I Used to Do et Georgia Blues fleurant bon le jam et les racines du blues.
Cohérent et bluffant musicalement, Both Sides of The Sky ne trahit donc pas une seule seconde la légende de James Marshall Hendrix et s'impose comme l'un des meilleurs vinyles posthumes de l'artiste. Un must-have pour tous les fans du Voodoo Child.

Deuxième collaboration entre Tess Parks et Anton Newcombe après le fabuleux I Declare Nothing sorti en 2015, cet album sans titre illustre la parfaite harmonie entre la voix de la chanteuse canadienne et le talent musical du leader du Brian Jonestown Massacre.

Indubitable ode à la mélancolie et au spleen, ce nouvel opus entièrement co-écrit par le duo nous embarque dans un conte feutré, doux et chaud, pour une ballade psychédélique magnifiée par la voix sensuelle et rocailleuse de Miss Parks. Shamanique et animal, cet album nous procure frissons et plaisir pour une parenthèse de volupté brute et lancinante.

On en redemande et on espère que ces deux là travailleront encore longtemps ensemble !